Ça n’arrivera pas tous les jours, mais imaginons. Vous êtes propriétaire d’une Hyundai Kona II et vous voilà obligé de remplacer d’un seul coup tous les optiques. 🤦♂️ Eh bien, le SRA a calculé le coût des pièces : vous en aurez pour plus de 14 000 euros ! [1] Soit 40 % du prix du véhicule.
Un cas extrême, me direz-vous ? Sans doute, mais qui met en évidence ce qu’explique Brad Arnold, design manager chez Hyundai, justement, à savoir que « l’éclairage est devenu une identité. » [2] 🪪 Il ne s’agit plus seulement de satisfaire aux impératifs de sécurité, mais d’élaborer ce qui fait la singularité du véhicule.
En la matière, l’avènement du LED a démultiplié les possibilités, alors que s’imposent aujourd’hui les « lumières pixels » et autres « faisceaux matriciels de lumière laser ».
On peut trouver ça joli, et si les designers s’entichent à ce point des bandeaux LED ou des logos lumineux, c’est bien que cela doit rendre les modèles attrayants. 🤩
Mais cela a un coût :
➡️ Ces équipements, de par leur position et les matériaux dont ils sont faits, sont particulièrement vulnérables en cas d’accident.
➡️ La SRA nous précise que le prix du remplacement des optiques de phare a explosé : +70 % depuis 5 ans. [3]
➡️ Leur réparabilité est extrêmement faible (moins de 10 % des interventions). [4]
Il est vrai que, de façon générale, les prix de la réparation automobile ont beaucoup augmenté ces dernières années. Mais, pour les optiques, la hausse est bien plus marquée. Et pose d’autant plus question qu'il s'agit d'accessoires qui n’ont d’autre intérêt qu’esthétique.
Alors certaines mauvaises langues vous diront que les constructeurs ont trouvé là un moyen de générer de très fortes marges, sur des produits payés majoritairement par les assureurs en cas de collision... 💥
Quoi qu'il en soit, cette situation appelle une riposte de la part de ces derniers.
Bien que précieux, le développement des filières de réparation et de réemploi ne peut avoir, pour les raisons énoncées plus haut, que des résultats limités.
Par contre, d’autres ressources existent pour aménager les garanties « bris de glace » ou « dommages tous accidents » :
➡️ la fixation d’un plafond maximal d’indemnisation pour ces pièces ;
➡️ la non-prise en charge des éléments définis comme décoratifs ;
➡️ un relèvement de la franchise ciblant ces équipements ;
➡️ le conditionnement de la garantie à la souscription d’« options premiums ».
Des perspectives d’économies, donc, mais au risque de mécontenter les assurés (qui, d’une façon ou d’une autre, paieront plus), de s’exposer à des litiges et de donner au client le sentiment qu'on lui propose un produit dévalué.
Un parcours semé d’embûches, mais une voie possible et légale, que les assureurs « low cost » seront peut-être les premiers à emprunter. Entre le marteau et l’enclume, pas facile d’entrevoir la lumière… 🙈
Sources :
1. largus.fr
2. carbuzz.com
3. j2rauto.com