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Des véhicules électriques bientôt trop durables?


Apocalyptique, robuste, modifié, Renault.

En avril dernier, le chinois CATL, leader mondial du secteur, annonçait la prochaine mise sur le marché de nouvelles batteries, garanties pour rouler 1,5 million de kilomètres. 😲 Pour vous faire une idée, cela représente, en France, 125 ans du kilométrage moyen d’une voiture…




CATL, qui fournit Tesla, Toyota et beaucoup d’autres, travaille en partenariat avec Yutong Heavy Industries. Ce sont les bus et les camions de ces derniers qui accueilleront tout d'abord ces batteries. Et elles risquent sur ces segments de faire merveille : un bus parcourant 300 km par jour verrait par exemple ses batteries garanties pour 13 ans. [1] ⌛



Plus largement, l’émergence de systèmes de stockage d’électricité à la capacité et à la durée de vie étendues pourrait bénéficier au développement des renouvelables. La difficulté à emmagasiner l’énergie disponible en période de forte production reste en effet une pierre d’achoppement. [2]




Mais revenons à l’automobile. 🚙 Car historiquement, c’est sur le moteur qu'a reposé, si l’on peut dire, l’obsolescence programmée du véhicule thermique. Qu’il lui advienne un gros pépin, et la voiture entière encourait la mise au rebut.



C’est pourquoi l’avènement de cette nouvelle génération de batteries pourrait marquer un changement de paradigme. Le groupe motopropulseur des VE (batterie + moteur électrique) devenant alors la partie la plus fiable du véhicule.



L’obsolescence toucherait désormais en priorité le châssis (train roulant, direction), le mobilier intérieur, les différents éléments d’accastillage. Voire l’ensemble des composants électroniques et multimédia en charge de la sécurité (toujours plus essentiels, avec notamment la GSR2) et de l’« entertainment ». À moins que nous ne nous lassions de nos VE plus vite que ne s’usent leurs batteries… 😒




Cette évolution technologique répond en tout cas au renforcement des exigences légales et morales en termes d’usage raisonné de nos ressources. Un mouvement non sans incidence sur le « business model » des constructeurs, dont les revenus proviennent d’abord de la vente de voitures neuves.



Cela, tandis qu’une part croissante de la valeur du véhicule est produite par des entreprises tierces. C’était certes déjà le cas pour une grande majorité des équipements ; mais le moteur thermique restait pour l’essentiel l’apanage des constructeurs. Avec la batterie des VE, ils abandonnent à d’autres une (encore) plus grosse partie du gâteau. 🍰




Entre des usages contraints, des produits plus durables et une captation moindre de la valeur, l’industrie auto fait sûrement face à un des plus grands défis de son histoire.



Sources : 

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