![Personne polissant une voiture rouge avec une polisseuse électrique. Arrière-plan flou, éclairage néon. Surface brillante, ambiance professionnelle.](https://static.wixstatic.com/media/05a31c_9a2880bea85d4072ad619a91e9da22ce~mv2.jpg/v1/fill/w_495,h_365,al_c,q_80,enc_avif,quality_auto/05a31c_9a2880bea85d4072ad619a91e9da22ce~mv2.jpg)
Nous faire acheter du (presque) neuf au prix de l’occasion – telle est en creux la promesse du reconditionné, qui a largement conquis les consommateurs. 🤩 À l’instar des téléphones ou des ordinateurs, le marché du VO profite de cette vogue. Un argument marketing de poids, mais qui recouvre quelles réalités ?
Il y a une mutation, en tout cas, qui est bien tangible, celle qui a eu lieu depuis les années 2000, quand sont apparus les premiers sites industriels spécialisés dans la préparation de VO.
Face aux méthodes artisanales d’un petit concessionnaire, ces structures permettent :
➡ de réaliser d’importantes économies d’échelle ;
➡ de répondre à l’afflux de véhicules consécutif au développement du leasing et du marché du VO en général ;
➡ de réduire la durée d’immobilisation des véhicules ;
➡ de standardiser les process pour améliorer la fiabilité des VO. [1]
L’ANFA - Association Nationale pour la Formation Automobile a publié en 2023 une enquête qui s'est intéressée à plusieurs de ces centres de reconditionnement. [2]
À quelques nuances près, les VO y étaient soumis au même traitement (lavage, chiffrage des réparations, interventions – souvent minimes – sur la mécanique et la carrosserie, réparation des jantes, préparation esthétique et photographie). Le document souligne toutefois l’existence de spécialisations, selon la lourdeur des opérations que chaque centre prend en charge.
Ce secteur, en pleine explosion, attire de plus en plus d’acteurs : groupes de distribution, négociants, constructeurs, enchéristes, etc. 💰 Un volume de deux à trois mille VO traités par an semblant déterminer le seuil de rentabilité pour l’ouverture d’un centre.
Mais une chose distingue toujours ce marché de celui des appareils électroniques. Concernant ces derniers, un décret de 2022 [3] « relatif aux conditions d'utilisation des termes “reconditionné” et “produit reconditionné” » a en effet permis de lever toute ambiguïté. Et permis par conséquent de mieux combattre des pratiques commerciales mensongères. [4]
En revanche, aucun cadre légal ne trace pour l’heure la ligne de démarcation entre voiture reconditionnée et VO classique. Les clients ayant pour seule boussole les éléments de communication avancés par les leaders du marché. 📣 Tel Aramisauto, qui met en avant ses 200 points de contrôles ou sa garantie « zéro frais d’entretien » sur la première année. [5]
Espérons donc que le législateur ne tardera pas à proposer une définition qui rende plus lisibles les pratiques de reconditionnement. Ce faisant, il soutiendra les professionnels les plus rigoureux, qui fournissent des VO plus fiables, remis en état à moindre coût. Sans même parler des enjeux écologiques. Ce serait dommage de se priver… 😊
Sources :
1. largus.fr